Nice inscrite au Patrimoine mondial de l’Unesco grâce à son « esprit de villégiature »
Le mardi 27 juillet 2021, la ville de Nice, capitale des Alpes-Maritimes, est officiellement inscrite sur la liste des sites du patrimoine mondial de l’UNESCO. La zone qui comprend la Promenade des Anglais, la jetée des États-Unis et les terrasses Les Ponchettes. Le périmètre comprend également le mont Bor, les collines Cimez et Les Baumettes et la cathédrale orthodoxe russe.
« Un événement historique » pour les niçois
À Fuzhou, en Chine, où se tient actuellement la 44e édition du Comité du patrimoine mondial de l’UNESCO. Ce week-end, le phare de Cordouan dans l’estuaire de la Gironde, ainsi que plusieurs centres de santé, dont la ville de Vichy, ont été classés par l’organisation, qui dénote chaque année une collection de biens culturels et naturels présentant un intérêt exceptionnel pour le patrimoine commun de l’humanité. Le maire de la ville, Christian Estrosi, s’est réjoui de son compte Twitter et a souligné qu’il s’agissait « d’un événement historique unique dans notre histoire en raison de sa taille et de son impact ».
Nice est une riche histoire et une situation géographique idéale de la Côte d’Azur
Entre les Alpes et la mer Méditerranée. Elle est connue dans le monde entier pour ses magnifiques bâtiments et ses paysages. La ville jouit également d’une riche histoire caractérisée par ses changements de souveraineté et son passage tardif dans la zone française à la fin du XIXe siècle. Jusqu’à l’aube du XIXe siècle, Nice était une vieille ville du Royaume de Sardaigne Piémont, entourée d’une colline avec un château détruit et la rivière Paillon. Les récits de voyage de l’écrivain écossais Tobias Smollett, publiés vers 1766, les ont rendus à la mode et ont captivé le public anglais en particulier. « À Nice, à la fin du XVIIIe siècle, une nouvelle forme d’urbanisme est apparue pour la station d’hiver, puis dans une deuxième phase pour le tourisme estival. Une nouvelle ville cosmopolite a été fondée dans un emplacement exceptionnel entre mer et montagne, dont le développement a été déterminé par la fonction d’un complexe entre 1760 et 1960 », a déclaré le ministre français de l’Europe et des Affaires étrangères Jean-Yves le Drian et le ministre de la Culture Franck Riester dans un communiqué envoyé par AFP en janvier 2020.
La préfecture des Alpes-Maritimes intègre ce classement restreint, qui n’ouvre droit à aucun financement spécifique, au titre de « ville de villégiature d’hiver de Riviera ». « Nice revendique l’invention de ce concept de Riviera. Elle est aujourd’hui reconnue par l’Unesco comme l’expression d’un grand phénomène de société : l’apparition d’une activité purement hédoniste, visant au bien-être et au bonheur, que nous appelons le tourisme et qu’on appelait à l’époque la “villégiature” », explique l’ancien ministre de la culture Jean-Jacques Aillagon, qui, depuis 2014, préside la mission Nice patrimoine mondial à la demande du maire Christian Estrosi.
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